Assemblée générale de l’UDR de la Haute Saône (70) le 2 février 2023

, par Nicolai

Le secrétaire général adjoint de l’Union confédérale des retraités FO était à Vesoul, jeudi 2 février. Paul Barbier a notamment assisté à l’assemblée générale de l’Union départementale des retraités FO.

Entretien avec les journalistes (extraits).

La réforme des retraites

« Une certaine presse a voulu laisser entendre que les retraités, finalement, étaient favorables à la réforme des retraites. La réalité les a vite rattrapés. Quand on regarde ce qu’il s’est passé le 19 , et encore plus le 31 janvier , les retraités étaient massivement dans la rue aux côtés des actifs.

Un slogan revient souvent : “ La retraite, elle est à nous. On s’est battus pour la gagner, on se battra pour la garder” . La retraite n’est pas quelque chose qui a été généreusement attribué par les tenants du pouvoir.

C’est parce qu’en 1945, on a gagné la protection sociale collective. On bénéficie d’une retraite parce qu’on verse des cotisations. C’est ce qu’on appelle le salaire différé. »

Le pouvoir d’achat

Aujourd’hui, plus que jamais, les retraités sont confrontés à des problèmes multiples qui sont d’ailleurs ceux de l’ensemble de la société. Quand on voit la hausse des prix alimentaires à 16 % sur un an, le moins que l’on puisse dire, c’est que les pensions de retraite n’ont pas suivi. La question du pouvoir d’achat des retraités est une question centrale.

La perte d’autonomie

Ça fait des années que cette question est soulevée. Si mes souvenirs sont bons, Monsieur Macron, lorsqu’il était candidat en 2017, avait expliqué : “ Je ferai de la question de la perte d’autonomie le grand sujet de mon quinquennat”. On a vu ce que ça a donné… Il n’y a rien eu de fait ! On nous dit : “ Il y a de la maltraitance dans les Ehpad”, mais elle vient d’où la maltraitance ? Pour l’essentiel, du manque de personnel. La Fédération hospitalière de France demande la création de 100 000 postes nouveaux dans le secteur du grand âge d’ici la fin de la décennie. Selon elle, si on ajoute les nombreux départs à la retraite à compenser, ce serait près de 300 000 embauches qu’il faudrait réaliser. Il faut une loi, une grande loi sur la perte d’autonomie qui se traduise en termes budgétaires.